16 rue Francs-Bourgeois - 75003 Paris
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Le musée Carnavalet - Histoire de Paris s’associe au 24e Salon du Dessin consacré au « dessin d’architecture dans tous ses états » à travers une exposition-dossier intitulée « Monsieur Barré, architecte et spéculateur dans le Paris des Lumières » présentée du 24 mars au 21 juin 2015 dans la galerie de liaison.
Le Cabinet des arts graphiques, riche d’un corpus de plus de 3 000 dessins d’architecture, a choisi de mettre en lumière un fonds méconnu : le musée possède en effet vingt-sept dessins (plans, coupes et élévations) de maisons et hôtels particuliers conçus par l’architecte parisien Jean-Benoît-Vincent Barré dans les nouveaux quartiers émergeants de la capitale.
Actif durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, cet architecte fécond mais oublié par l’histoire de l’art, est né en 1735 à Paris et mort en 1824 à Seine-Port, localité où il s’était retiré à proximité de Melun. Fils de l’entrepreneur Silvain Barré, Jean-Benoît-Vincent entre à l’Académie royale d’architecture en 1753. Cependant, il choisit d’interrompre sa formation classique pour entrer en apprentissage dans le cabinet d’architecture d’Antoine-Mathieu Le Carpentier (1709-1773), qui lui transmet une partie de sa clientèle privée issue des milieux de la finance, décisive pour le développement de la carrière du jeune homme. Tout comme ses richissimes commanditaires, Barré se livre à la fièvre de la spéculation immobilière qui s’empare de Paris en même temps que l’urbanisme y connaît un développement sans précédent. La capitale repousse ses limites et, au nord, des quartiers en plein essor sont en passe de devenir le nouveau cœur de la vie parisienne : la Chaussée d’Antin, le boulevard des Italiens et le faubourg Poissonnière. Barré a su transformer l’architecture domestique pour l’adapter aux besoins de nouvelles élites.