Découvrez la vie des collections avec celles et ceux qui la font.
Mardi 27 février à 12h30 : Un trésor gaulois – Le statère d’or des Parisii
Les Parisii ont émis des monnaies en or parmi les plus belles du monnayage celtique. Ce peuple gaulois, dont la capitale est alors Lutèce, est installé sur un territoire restreint, axé sur le cours de la Seine. Cette position insulaire stratégique lui assure le contrôle du commerce fluvial et surtout lui procure d’importantes richesses. D’une qualité esthétique exceptionnelle, le statère d’or, présenté lors de la visite, en est l’un des principaux témoignages.
Rencontre avec Philippe Charnotet, attaché de conservation, responsable des collections numismatiques du musée Carnavalet – Histoire de Paris
Mardi 26 mars à 12h30 : La Marche pour la publication de la Paix
Le lundi 1er juin 1739, un défilé triomphal est organisé à Paris pour célébrer la Paix de Vienne signée entre la France et l’Autriche en novembre de l’année précédente. Le prévôt des marchands de Paris, Michel-Etienne Turgot, commande au peintre Charles Parrocel de fixer le souvenir de ce défilé. Constituée de trente-huit feuilles assemblées, La Marche pour la publication de la Paix forme une longue frise continue de 39 mètres. Le dessin est légué par son auteur à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1752. En 1762 le comte de Caylus, célèbre amateur d’art, membre de l’Académie et ami de Parrocel, offre une « table à rouleaux » pour abriter le dessin. C'est ce meuble qui abrite encore aujourd'hui le dessin. Passé à la Révolution dans les collections du musée du Louvre, il est déposé plus tard au château de Versailles, puis, au début du 20e siècle, au musée Carnavalet.
Rencontre avec José de Los Llanos, conservateur en chef du patrimoine, responsable du Cabinet des arts graphiques du musée Carnavalet – Histoire de Paris
Mardi 30 avril à 12h30 : Femmes en Révolution, femmes en pantalon ?
Le musée Carnavalet regorge d’objets de toutes sortes, qui, parce qu’ils sont petits, peuvent passer inaperçus. La tisanière-veilleuse exposée dans la salle Paris 1800-1848 ne fait pas exception à cette règle. Cet objet richement décoré et en partie doré à l’or fin, contient, sur l’une des trois faces de sa base, une peinture surprenante. On y voit une femme en pantalon au moment des journées révolutionnaires de juillet 1830 à Paris. Même si, à nos yeux, cette représentation (une femme révolutionnaire vêtue de cette manière) n’a rien de scandaleux, faire ce choix à ce moment-là de l’histoire est extrêmement rare. Les petits objets offrent peut-être des espaces de liberté esthétique et politique que certaines peintures d’histoire n’offrent pas...
Rencontre avec Catherine Tambrun, attachée de conservation au sein du Département des collections du musée Carnavalet – Histoire de Paris, co-commissaire de l'exposition "Parisiennes, citoyennes !" (octobre 2022-janvier 2023)
Mardi 28 mai à 12h30 : Le musée Carnavalet-Histoire de Paris a aussi une histoire ! Genèse et développements du premier musée de la Ville de Paris, 1866-1925
Fondé sous le Second Empire, le musée de l’histoire de Paris est exceptionnel à plusieurs égards. Il est installé dans l’un des plus anciens hôtels Renaissance du Marais, l’hôtel Carnavalet, auquel il doit son nom. La formation de ses collections, de la Préhistoire à l’époque contemporaine, s’inscrit et participe d’une prise de conscience et d’une dynamique de recherche intense et novatrice sur l’histoire de la Ville, de son patrimoine, et de la Révolution française où Paris joue un rôle moteur. Plusieurs personnalités parisiennes, qui ont concouru au développement et à la mise en exposition des décors et collections du musée, seront aussi présentées.
Rencontre avec Claire Scamaroni, chargée d’études documentaires, archives, dossiers d’œuvres et bibliothèque au sein du Centre de ressources du musée Carnavalet - Histoire de Paris
Mardi 25 juin à 12h30 : L’or du Grand Siècle - Charles le Brun à l’hôtel de la Rivière
Premier exemple de décor d’un édifice parisien transposé au musée, les salles dites « La Rivière » transportent le visiteur dans les années 1650. Le Marais et particulièrement la place Royale (place des Vosges) offrent encore, à cette date, un cadre prestigieux à l’aune des prétentions de certains privilégiés. Ainsi, à l’actuel n°14, Louis Barbier, abbé de La Rivière, personnage ambitieux et ancien ministre d’État, confie en 1652 à plusieurs artistes dont l’architecte François Le Vau et à Charles Le Brun le soin de mettre au goût du jour la demeure qu’il vient d’acquérir. Confisqué à la Révolution, l’hôtel change plusieurs fois d’affectation après son achat par la Ville en 1819. Mairie d’arrondissement, école puis synagogue, la municipalité décide de récupérer les décors afin de les exposer au public. Remontés à l’étage du futur musée Carnavalet à partir de 1878, ils témoignent désormais de l’innovation des intérieurs luxueux au début du règne de Louis XIV.
Rencontre avec David Simonneau, assistant de conservation au sein du cabinet des arts graphiques du musée Carnavalet - Histoire de Paris